Vu sur Terre regarde vers l’infini… Vers une Egypte assez méconnue… La plus grande partie de ce pays est un désert aux multiples facettes. On le nomme désert libyque ; c’est le désert le plus aride du monde. Des bords du Nil jusqu’à la frontière libyenne, il couvre les 2 tiers de l’Egypte. Au milieu de cet océan minéral, un archipel de verdure résiste aux assauts des vagues de sable. À Bahariya, Mansour est LE vétérinaire. Cet enfant de l’oasis répond à toutes les demandes pour soigner les animaux des petits éleveurs. Il est devenu un personnage essentiel de la vie locale. Youeel a quitté le cabinet d’architectes où il travaillait pour devenir moine. Dans la vallée de Wadi Natrun, il a rejoint l’un des monastères qui maintient la tradition du christianisme et des moines du désert. Depuis plus de 16 siècles, ils ont pris racine dans le désert de Scété. D’abord ermites, ils ont ensuite constitué des communautés. Et aujourd’hui encore, 4 monastères de chrétiens coptes restent très actifs dans la vallée de Wadi Natrun. Fenouil est un navigateur du sable. Depuis plus de 30 ans, il sillonne ces immenses étendues avec toute sorte de moyens de transport. Parcourir le désert avec lui, c’est partir à la découverte de sites grandioses. « C’est un sentiment curieux de passer de la fin du monde à l’origine du monde, analyse cet arpenteur des déserts. On a l’impression de tout recommencer ; et je n’ai jamais vu quelqu’un qui soit blasé devant le mouvement des dunes ». «… Il n’y a rien de rationnel, c’est une passion, comme pour l’océan et la montagne… c’est-à-dire qu’on accepte de « galérer », de chercher, et peu importe le moyen de locomotion, le grand désert, c’est toujours difficile à un moment ou à un autre…