Rudolf Höss dira plus tard qu'il obéissait simplement aux ordres. Mais comme beaucoup de ceux impliqués dans la « solution finale », il a largement agi de sa propre initiative lors du processus de massacre, notamment pour la recherche de moyens plus efficaces d'extermination. En octobre 1941, les plans de construction du nouveau camp Auschwitz-Birkenau, destiné à recevoir 100 000 détenus dans d'atroces conditions, sont modifiés pour pouvoir recevoir davantage de prisonniers. Mais aucun espace supplémentaire n'est cependant créé pour les 30 000 personnes supplémentaires. Les prisonniers soviétiques souffrent particulièrement de la brutalité nazie. À cette date, de nombreux juifs allemands sont envoyés au ghetto de Łódź en Pologne, avant leur destination finale. À Auschwitz, Höss réalise que le site du crématorium ne convient pas pour des meurtres de masse, les hurlements ne pouvant être facilement étouffés – il décide alors d'utiliser une ferme éloignée. Malgré leurs innovations, les méthodes improvisées ne permettent pas de suivre l'horrible rythme imposé par la « solution finale », qui vise désormais des millions de personnes venues de toute l'Europe.